Voici nos 10 secrets pour entreprendre sereinement le pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle :
1. Chacun sa route, chacun son chemin…
Il y a autant d’itinéraires vers Compostelle que de raisons de se lancer dans cette aventure. On peut partir de chez soi ou du bout de l’Europe. Le choix de l’itinéraire est personnel et dépend de plusieurs facteurs : où l’on habite, sa condition physique, le temps disponible, l’envie d’aventure… Il faut aussi prendre en compte le climat et l’affluence sur les chemins, qui varient selon l’itinéraire et la période de départ. En général, la saison de pèlerinage va d’avril à octobre, avec une forte affluence en mai et septembre.
2. Que voir sur l’itinéraire
Avant de vous lancer sur votre itinéraire choisi, il faut vous renseigner sur les sites incontournables à visiter. Pour cela, n’hésitez pas à vous informer auprès des nombreuses associations qui gravitent autour du Chemin. Par exemple, si vous optez pour la Voie du Puy, les amis de Saint-Jacques du Velay organisent un accueil pèlerin chaleureux. Ils vous invitent à les rejoindre pour un moment convivial autour d’un verre de l’amitié. Ces rencontres enrichissantes vous permettront de débuter votre séjour en toute sérénité grâce à des échanges et des conseils constructifs.
3. Se préparer à marcher plusieurs heures
Lorsque vous partez en itinérance sur plusieurs jours, votre corps peut être mis à rude épreuve. Ainsi, il est crucial de le préparer en pratiquant régulièrement la marche, sans se focaliser sur le nombre de kilomètres parcourus, mais plutôt sur la fréquence de vos marches. L’objectif est d’habituer votre corps à une marche régulière, de stimuler vos muscles et de réduire les désagréments des premiers jours de marche tels que les courbatures, les jambes lourdes et la fatigue, afin de vivre pleinement cette expérience.
4. Soigner votre alimentation
Il est primordial de veiller à une alimentation équilibrée pour nourrir vos muscles et leur fournir l’énergie nécessaire. Pensez à emporter des en-cas énergétiques tels que des barres de céréales, des fruits secs ou de la pâte de fruit. L’hydratation est également essentielle, vous devez boire au moins 1,5 litre d’eau par jour, voire 2 litres en cas de forte chaleur. Répartissez votre consommation tout au long de la journée pour éviter la déshydratation. Sur votre parcours, vous trouverez facilement de l’eau aux fontaines des villages ou en demandant aux habitants.
5. Un équipement adapté pour la randonnée
Lors de votre randonnée, vos pieds seront mis à rude épreuve. Évitez de partir avec des chaussures neuves non testées, le choix de la chaussure est personnel : basses ou montantes, renseignez-vous auprès du vendeur pour des chaussures imperméables et à semelle adhérente. N’oubliez pas des chaussettes renforcées et plusieurs paires pour plus de confort.
6. Anticiper la météo
Prendre en compte les différents climats selon le lieu et l’époque choisie. Ne pas stationner sous un arbre lors d’orages et de ne pas faire de feu par temps sec. En cas d’incertitude météorologique, demandez conseil à votre hébergeur et gardez les numéros de téléphone des taxis et de votre assurance à portée de main. N’oubliez pas de toujours avoir votre cape de pluie ou votre coupe-vent, même si le ciel est dégagé le matin. Pour connaître les prévisions météorologiques à 8 jours, composez le 32 50 suivi du numéro du département où vous vous rendez.
7. Période de pèlerinage : Attention à l’été !
Si vous décidez de partir début juillet, vous pourrez alléger votre sac à dos en prévoyant des vêtements plus légers pour affronter le climat chaud des deux mois de marche.
Cependant, il est possible que la chaleur devienne excessive. En revanche, si vous optez pour le mois d’août, la fréquentation du Camino Francès en Espagne sera très élevée et la recherche d’hébergement deviendra une véritable course, ce qui peut être frustrant.
8. Réaliser le chemin d’une traite pour les sportifs
Certains voyageurs optent pour une approche échelonnée de leur périple, fractionnant leur aventure sur plusieurs années en marchant une semaine, dix jours, voire deux semaines chaque année. Dans ce cas, choisir la période devient souvent plus facile, car plus courte. Cependant, marcher d’une seule traite offre un détachement plus profond, une réflexion plus approfondie et une déconnexion plus intense, des aspects que beaucoup recherchent en se lançant sur les sentiers.
9. Prendre une assurance voyage
Chaque voyageur doit être muni de la carte vitale. Elle vous permettra de bénéficier d’une prise en charge immédiate de vos soins médicaux sur place. Cependant, en dehors de l’Europe, il est important de noter que vous devrez normalement avancer tous les frais médicaux occasionnés lors de votre voyage. Vous devez conserver précieusement les justificatifs de paiement, les factures et les prescriptions afin de pouvoir vous faire rembourser à votre retour.
10. Penser au retour
Pour faciliter votre retour de St Jacques, vous avez le choix entre l’aéroport international, accessible aisément et la gare SNCF reliant les grandes villes espagnoles et françaises.
Informez-vous à l’avance sur les horaires et les vols réguliers vers la France ou d’autres destinations. De retour chez vous, accordez-vous quelques jours pour vous remettre. Prévoyez des instants cocooning : repas revigorants, moments calmes, câlins ou siestes à gogo. Évitez de réintégrer brutalement le stress de votre quotidien après un pèlerinage dénué de stress. Pour digérer cette expérience, faites simple : entourez-vous de ce qui vous fait du bien et éloignez-vous du reste.